Parallèlement sur le terrain, la prise en charge des urgences
qui relevaient de la médecine libérale se poursuivait sans changement
notable pour le patient comme pour son médecin, si ce n'est l'apparition
de numéros d'appel uniques, spécifiques à chaque commune ou canton.
Au
niveau du centre de réception des appels, selon les départements,
l'application de la loi a été plus ou moins rapide, plus ou moins
complète (le financement n'était pas programmé " clés en mains
"...), plus ou moins harmonieuse.
Nous
pouvons nous féliciter en Essonne d'une grande réussite sur ce
plan. Les parties en présence ont oeuvré dès le début en partenaires
et poursuivent dans cette voie sans l'ombre d'une réticence.
La participation des médecins libéraux à la " régulation " des
appels est donc entrée dans les moeurs. Ils utilisent toute l'infrastructure
au même titre que les médecins régulateurs hospitaliers. Ils ont
un rôle équivalent, leur responsabilité est de même niveau. Ce
sont tous des généralistes installés en Essonne (en fait 28 sur
30), exerçant aussi bien en milieu urbain que rural. Ils n'ont
pas un profil particulièrement " jeune médecin " puisque 12 d'entre
eux ont plus de 45 ans.
Au
bout du compte, lorsqu'un appel au 15 relève à l'évidence de la
médecine générale, il est donc naturel que la question la plus
fréquemment posée par les permanencières soit : " avez-vous
appelé votre médecin traitant ? ". Nous cherchons par là ,
après avoir éliminé en priorité les détresses vitales qui sont
du ressort d'un SMUR, à assurer au patient la meilleure prise
en charge possible. C'est en effet la permanence du médecin de
famille qui est le meilleur garant d'une mise en perspective des
troubles du patient. Gage de qualité des soins et également d'économie
de la santé .
Docteur Gatineau Président de l'A.D.U.M.